Le béton bas carbone

Un engagement fort signé

PAUL SERGEANT

"Décarboner les bâtiments consiste à diminuer de manière significative l'impact environnemental de l'ensemble de leurs composants, et ce, à chaque étape de leur cycle de vie. Cela implique une connaissance précise de l’empreinte carbone de chaque matériau utilisé, notamment celle du béton."

Qu’est-ce que l’empreinte carbone du béton ?

L’empreinte carbone, également appelée impact carbone, correspond à la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise directement ou indirectement par une activité, un objet, un matériau, un individu ou encore une organisation. Elle est exprimée en kilogrammes équivalents dioxyde de carbone (kg éq CO₂), permettant ainsi de quantifier les émissions de manière standardisée.

S’agissant du béton, son empreinte carbone est calculée conformément à la norme NF EN 15804+A2 / CN, qui encadre l’analyse du cycle de vie des matériaux de construction. Cette méthodologie prend en compte toutes les étapes, de l’extraction des matières premières à la fin de vie du produit.


Empreinte carbone du béton : les chiffres clés

Selon les données issues de la production nationale, l’industrie cimentière française – principale contributrice à l’empreinte carbone du béton – a émis 17,7 millions de tonnes de CO₂ en 1990, année de référence. En 2015, ces émissions ont chuté à 10,3 millions de tonnes, soit une réduction de plus de 40 %. Ces chiffres, fournis par le Ministère de la Transition écologique, témoignent des efforts engagés par la filière pour réduire son impact environnemental.

Cette dynamique de réduction des émissions s’est poursuivie à l’échelle de la production du béton prêt à l’emploi (BPE), grâce à plusieurs leviers d’amélioration :

  • Des bétons plus performants, permettant une utilisation optimisée (moins de volume nécessaire par m²), rendue possible par une meilleure régularité des ciments.
  • La réduction du dosage en ciment, rendue viable par l’évolution des formulations, l’usage d’adjuvants et l’amélioration des performances mécaniques.
  • L’adoption de camions malaxeurs à faibles émissions, contribuant à limiter l’impact carbone du transport et de la mise en œuvre sur les chantiers.

Nos engagements pour réduire l’empreinte carbone du béton

L’empreinte carbone du béton n’est pas une valeur fixe : elle peut varier de manière significative en fonction de sa formulation et des renforts en armature métallique nécessaires pour répondre aux exigences techniques et structurelles du projet. Dans certains cas, l’impact environnemental peut ainsi varier du simple au triple.

C’est pourquoi nous nous engageons à :

  • Optimiser les formulations de béton afin d’en minimiser l’impact carbone tout en garantissant les performances mécaniques et la durabilité requises.
  • Adapter le ferraillage de manière précise, en évitant les surdimensionnements inutiles.
  • Utiliser des données environnementales spécifiques, rigoureusement établies, et correspondant exactement aux bétons et armatures réellement mis en œuvre.
  • En effet, le recours à des données par défaut, souvent très générales et peu représentatives, peut entraîner une surestimation de l’empreinte carbone. En privilégiant des données issues d’Analyses de Cycle de Vie (ACV) spécifiques et vérifiées, nous contribuons à une évaluation plus juste et transparente de l’impact environnemental de nos ouvrages.

Les bétons bas carbone : une solution pour construire durablement

Le recours à des bétons à faible empreinte carbone, couramment appelés bétons bas carbone, constitue une réponse concrète aux enjeux de la construction durable. En intégrant des ciments à plus faible impact environnemental, ces bétons permettent aux maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre de réduire significativement l’empreinte carbone des bâtiments et des ouvrages d’infrastructure, sans compromettre leurs performances structurelles ou leur durabilité.


Une terminologie encore non normalisée

Les expressions béton "bas carbone""très bas carbone" ou encore "ultra bas carbone" sont aujourd’hui largement répandues dans le secteur de la construction. Toutefois, elles ne font pas encore l’objet d’une définition officielle au sens strict, ni d’un cadre normatif ou réglementaire unifié.

Dans la pratique, il est généralement admis que l’on qualifie de "bas carbone" un béton qui, à performance équivalente(résistance mécanique, durabilité, qualité de mise en œuvre), présente une empreinte carbone réduite par rapport à un béton de référence.

Cette réduction des émissions de gaz à effet de serre repose principalement sur :

  • L’utilisation de ciments décarbonés, intégrant par exemple des ajouts cimentaires tels que les laitiers de haut-fourneau, les cendres volantes ou les fillers calcaires.
  • L’optimisation des dosages et des formulations, permettant de réduire la quantité de liant nécessaire.
  • L’amélioration des procédés industriels, en particulier la consommation énergétique et le transport..

La méthode du bon béton au bon endroit : conjuguer performance et sobriété carbone

Face aux enjeux croissants de performance environnementale, la filière béton s’inscrit dans une démarche responsable en proposant une solution technique adaptée à chaque situation, répondant aux exigences normatives tout en optimisant l’empreinte carbone des constructions.

Cette approche repose sur un principe fondamental : utiliser le bon béton, au bon endroit, pour le bon usage.


Une réponse sur mesure, conforme aux normes et à l’environnement

Chaque formulation de béton est conçue en prenant en compte :

  • Les exigences techniques définies par la norme NF EN 206/CN, incluant notamment la classe d’exposition, la résistance mécanique, la consistance, la durabilité, etc.
  • Le contexte environnemental et les contraintes spécifiques de l’ouvrage.
  • L’empreinte carbone globale, qui devient un critère à part entière dans le processus de choix.

À ce titre, la classe d’exposition joue un rôle essentiel. Elle traduit les conditions auxquelles le béton sera soumis tout au long de sa durée de vie (humidité, cycles gel/dégel, exposition aux chlorures ou aux sulfates, etc.) et détermine en conséquence :

  • Le type de ciment et les ajouts utilisés (laitiers, cendres volantes, fillers, etc.) ;
  • Les caractéristiques des granulats ;
  • Les proportions des composants (teneur minimale en ciment ou liant équivalent, rapport maximal eau/lié, taux de substitution du ciment, etc.) ;
  • Les exigences en matière de durabilité, comme la teneur en air entraîné.

Prescrire une classe d’exposition spécifique pour chaque zone de l’ouvrage, plutôt qu’un béton unique, permet de réduire l’impact environnemental global, en évitant les sur-spécifications inutiles.


L’optimisation structurelle au service du climat

La rationalisation du dimensionnement des structures constitue un autre levier majeur de décarbonation. À titre d’exemple, réduire l’épaisseur des voiles de façade ou de refend de 20 cm à 18 cm peut permettre de diminuer l’empreinte carbone de 5 % sur la part structurelle du bâtiment.

Ainsi, une conception fine et adaptée, reposant sur des simulations rigoureuses et des calculs d’ingénierie optimisés, permet de concilier :

  • Stabilité et sécurité de l’ouvrage ;
  • Optimisation des volumes de béton utilisés ;
  • Réduction mesurable des émissions de gaz à effet de serre.

PAUL SERGEANT

un acteur engagé

Notre vision ne s’arrête pas à l’innovation technique. Elle repose aussi sur une philosophie de responsabilité globale. Chaque mètre cube de béton sans CO₂ produit est un pas de plus vers un bâtiment plus responsable, une ville plus résiliente, et un avenir plus propre pour les générations futures.

Envie d’en savoir plus ?

Notre équipe est à votre disposition pour vous présenter en détail nos solutions bas carbone, vous accompagner dans vos projets, et vous proposer une offre personnalisée adaptée à vos enjeux environnementaux.



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